Service presse

Jusqu’au bout, Cyprien de Patrick Cargnelutti

« Fébriles, malhabiles, maladroits, ses doigts s’agaçaient à faire, défaire et refaire pour la troisième fois le noeud de la cravate bordeaux qu’il avait sélectionnée après bien des hésitations.
Comportement habituel chez lui. Cyprien, sorti de ses obligations professionnelles le contraignant à faire des choix rapides, éclairés et, parfois, lourds de conséquences, était un indécis chronique pour tout ce qui touchait au reste de son existence. » Incipit.

« La médecine est un humanisme, pas une science. »
Encore moins des chiffres !

Vibrant hommage à tous ceux qui « soignent, assistent, rééduquent, soulagent », engagés au service des malades, des blessés, des vieux, dans les campagnes isolées. A ceux qui ne comptent plus leurs heures au détriment de leur vie de couple, de famille, de leur propre santé.
Un texte désespérément attaché à notre humanité, à notre dignité, réaliste, fataliste, critique, avec Cyprien, médecin généraliste atteint d’un cancer, Chloé et Françoise, infirmières dont une des dernières infirmières libérales de canton. A cheval sur plusieures périodes, de 1979 à 2018 (Rond-points des gilets jaunes).
« Les hommes, ici, quand ils se passaient quelque chose autour du cou, c’était une corde de chanvre. »
Le ton est donné à Saint-Amédée, terre d’anciens résistants très attachés à leurs terres.Terres de paysans endettés.Terres de douleurs.

Comment soulager son patient atteint d’une maladie incurable ? Au lecteur de découvrir les réalités de la relation médecin-malade, loin de toute morale ou hypocrisie mais non dénuée de doutes, d’interrogations. Hors de question d’aller mourir en ephad pour ces chevaux fourbus ! Une petite eau de vie ?
Le travail en campagne au plus près des gens, la vieillesse, la maladie, le cancer, la fin de vie sont des thématiques très justement développées ici, tristes à pleurer parfois, mais auxquelles nous n’échappons pas et que l’on ne peut ignorer.
Critique d’un monde dirigé par la finance, corrompu et hypocrite jusqu’à la moele : Un cancer pour notre humanité.
En refermant le livre, je me suis demandée : Avons-nous le choix de notre fin de vie ? Quels sont nos droits ? Comment vivre, vieillir et mourir dignement ?
C’est mal barré.
Transgressif, profondément humaniste, désenchanté, j’ai beaucoup aimé ce roman malheureusement très ancré dans la réalité. En librairie depuis le 21 Mai. Santé !

Service presse pour les Editions Piranha. Merci à Anne et Patrick Cargnelutti pour leur confiance.

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