Blanc de Han Kang

« Je t’en supplie, ne meurs pas. »
Ce fut d’abord la joie d’apprendre que The white book de Han Kang allait paraître aux Editions Le serpent à plumes. Puis la précipitation pour son achat en librairie le jour de sa sortie.
« Je t’en supplie, ne meurs pas. »
Bonjour,
J’ai lu Blanc de Han Kang. 🇰🇷
Une lecture bouleversante par petites touches de blanc, de givre dans mon paysage Hivernal, scènes épurées en courts paragraphes tandis que la brume recouvre les pages. Une lecture qui se murmure, dont les mots affleurent délicatement, de glace et de fièvre. J’ai pris tout mon temps pour lire ces tableaux contemplatifs. C’était comme errer dans un espace illimité et éternel, pour le bien-être du corps et de l’esprit. Ou écouter de la musique minimaliste, atmosphérique en buvant une tasse de thé, mes soucis en ballade…
Une méditation autobiographique sensible et poétique, une plume aérienne. La tristesse envolée ?
Partie louer un appartement dans une ville étrangère peuplée de fantômes afin de réaliser son travail d’écriture, Han Kang commence à noter des mots blancs. Les souvenirs s’assemblent avec grâce, fragiles.
« Elle ressent comme une vérité tangible que notre vie dure qu’un instant. »
D’où vient cette conscience aiguë chez Han Kang ? C’est ce que le lecteur va découvrir dans ce court recueil de toute beauté.
« Je t’en supplie ne meurs pas.  »
Suis-je en vie ? Pourquoi ce froid soudain à l’intérieur de moi ?

Ce fut enfin un coup de cœur, un de plus pour cette nouvelle création de l’autrice Coréenne. Quatrième roman ajoutée à ma bibliothèque. 💙

Paru le 17 Janvier 2019 aux Editions Le serpent à plumes
Traduction: Jeong Eun-Jin et Jacques Batillot
112 pages.