Service presse

Aucune gomme n’efface le manque de Robert Cappadoro

« Mais qu’est-ce qu’il branle, ce mec, dans une chambre funéraire à cette heure-ci ? Ah oui ! c’est le père qui a fait ouvrir en avance pour être seul avec sa fille. Cindy observe cet homme sur l’un des écrans de surveillance dans le local technique du funérarium où elle fait le ménage. » #incipit

𝗔𝘂𝗰𝘂𝗻𝗲 𝗴𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗻’𝗲𝗳𝗳𝗮𝗰𝗲 𝗹𝗲 𝗺𝗮𝗻𝗾𝘂𝗲 𝗱𝗲 𝗥𝗼𝗯𝗲𝗿𝘁 𝗖𝗮𝗽𝗽𝗮𝗱𝗼𝗿𝗼
269 pages
Paru le 17 Novembre 2021.
J’aime la couverture en noir et blanc.
Chaleureux remerciements à Robert pour l’envoi de son roman ainsi que pour nos échanges à son sujet.

« Elle a un père maintenant. Un père à qui pourrir la vie. »

__Un premier roman d’une perversion psychologique redoutable les amis, une bonne lecture !

« François Ponthil, un directeur de banque de quarante-cinq ans, glisse dans son cercueil avant qu’on ne l’enterre le téléphone mobile de sa fille Manon, morte à dix-sept ans. Il veut lui dire quelque chose qu’il n’ose formuler que par ce moyen, même si sa démarche n’est que symbolique. Le soir même il l’appelle et lui laisse un message où il avoue avoir commis quelque chose d’impardonnable le jour de sa mort. À peine l’avons-nous appris que son propre téléphone sonne : le nom de Manon s’inscrit sur l’écran… »(Quatrième de couverture)
Une relation perverse s’installe entre Cindy, employée du funérarium, et « Le père » en deuil. J’ai beaucoup aimé cette idée de départ. Cindy est épouvantable mais on comprend vite que leur relation symbolique accorde leurs psychologies profondes et complexes, Cindy punissant le père pétri de culpabilité. C’est un jeu de dupes, un jeu de rôles qui évoluera dans le temps. Rebondissements et couleuvres du destin attendent ces personnages antipathiques car, pour évoluer, ils doivent souffrir.
Alternance de langage cru, incisif, et de belles phrases. La plume psychologique révèle le tragique de notre condition humaine et ce sentiment de vide que rien ni personne ne semble pouvoir combler (même pas le sexe). Notre vulnérabilité en résulte avec son lot de frustrations: Perturbant !
Des thématiques bouleversantes : Le manque de l’enfant arraché trop tôt à la vie, le manque d’un père, la culpabilité…Gare à l’épuisement. Culpabilité, angoisse, folie, addiction, guettent ces personnages malheureux. Le bonheur est un fugitif que l’on tente de tenir en laisse.
Lu avec plaisir. J’ai aimé suivre l’évolution des personnages (surtout Cindy avec laquelle j’ai beaucoup ri), certains plus chanceux que d’autres, la plume incisive, provocante, la part belle faite à l’artiste, à la culture et les messages porteurs d’apaisement, d’espoir et de beauté.
À découvrir.

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