Faut-il éteindre les néons d’Anne Rebecca Willing
𝔽𝕒𝕦𝕥-𝕚𝕝 é𝕥𝕖𝕚𝕟𝕕𝕣𝕖 𝕝𝕖𝕤 𝕟é𝕠𝕟𝕤 𝕕’𝔸𝕟𝕟𝕖 ℝ𝕖𝕓𝕖𝕔𝕔𝕒 𝕎𝕚𝕝𝕝𝕚𝕟𝕘
« C’est encore un bar qui ferme.
Sans lui ne serais-je sans doute qu’une créature de passage ; je ne serais qu’un météore dans la nuit, très loin d’ici.
Ce comptoir aux néons forme un parfait repère pour les monstres discrets. »
Incipit page 7
Merci Thibault pour l’envoi de ce roman. Une belle lecture clairement atypique comme je les aime.
Parution : 15 Mars 2022. 112 pages. Service de presse.
Un premier roman de confection entièrement artisanale des Éditions Dynastes, à l’allure soignée et discrète, sorte de livre des esprits du bar « L’iris ». Il peut être lu de différents points de vue, selon nos croyances, notre spiritualité ou comme support d’une réflexion psychologique, philosophique sur notre intériorité, notre rapport aux autres, sur notre existence, notre incarnation, nos lieux familiers, l’ivresse, l’extase nocturne et nos habitudes….un texte intéressant, agréable à lire, jamais pesant grâce à sa mise en page aérée, à son format court.
« C’est l’histoire d’un bar qui a fermé, et cette histoire est racontée par l’esprit du lieu. Seul dans le bar vide, ce narrateur-comédien rejoue la dernière soirée à « L’iris », interprétant les rôles des habitués pour mieux comprendre ce qu’il restera du lieu. »
« La fleur de nénuphar, au cœur du marécage, ne s’étonne pas d’éclore. » 🖤
Le marécage représente le bas astral, le matérialisme quotidien et stagnant, la ville et ses monstres diurnes. Le trop de lumière et de réalité. « L’iris » fut autrefois un refuge pour les humbles, les braves, les assoiffés, de l’ivrogne au simple buveur d’eau, tous citadins, tous habitués des lieux.
Que cherchaient-ils en ces lieux ?
Découvrons leur dernière soirée plus en profondeur.
Meubles en bois sombres, quelques néons pour une ambiance recueillie afin de ressusciter tour à tour leus pensées et souvenirs : De Juan, le barman, puis d’Arthur, un homme âgé; de la silencieuse Beth et du joueur de la borne d’arcade, jeune homme dans la fleur de l’âge.
Quatre chants humanistes, quatre monologues à déguster au bar à l’unisson des esprits de ceux qui œuvrent un peu plus chaque nuit à remplir le gouffre intérieur qui les assaille, à libérer leurs angoisses.
Un huis-clos nocturne pour s’abreuver en silence d’influences diverses avant qu’il ne soit trop tard, de nostalgie et d’un bon vieux rhum. Une plume singulière alliant théâtre et poésie, à découvrir.
Faut-il éteindre les néons, cueillir les fleurs de dandelion?
crayon de couleuvre
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