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Moi Ève, Autobiographie d’un mythe de Christine Sagnier

« Je me souviens, c’était à la mi-temps du jour, à ce moment précis où le soleil commence à décliner. L’air du jardin était une gourmandise et embaumait le rose, et le bleuet et les feuilles de figuier. Partout, les oiseaux pépiaient et les insectes butinaient. » Incipit…

Moi, Ève…
ᴀᴜᴛᴏʙɪᴏɢʀᴀᴘʜɪᴇ ᴅ’ᴜɴ ᴍʏᴛʜᴇ
De Christine Sagnier
Collection « Autobiographie d’un mythe »
128 pages
Aux Ateliers Henry Dougier

« C’était donc sur ce terrain plein de violence que devait grandir l’humanité… »

Quelle tyrannie au jardin d’Eden les amis ! Tout a l’air délicieux au commencement. Adam et Ève ne font qu’un et vivent en harmonie avec la nature qui les entoure. Ils vivent dans un doux bonheur quotidien comme s’ils étaient deux fruitariens hippies. Dieu a tout prévu en apparence. Pour se nourrir, des fruits de tous les arbres alentour. Tous sauf ceux de l’arbre de la connaissance, comme par hasard. Il est interdit d’y toucher. Comme il est filou ce Dieu, il doit bien se douter qu’ Ève va croquer le fruit défendu et ressentir de telles émotions qu’elle donnerait tout pour les ressentir à nouveau. Après le jardin des délices, voici venu le temps du jardin des supplices, des punitions divines. Quelle tristesse ! Dieu sadique. La suite, vous la connaissez : Enfanter dans la douleur pour elle, travailler dur pour lui, les disputes, les incompréhensions entre elle et lui. La discorde, les enfants, le meurtre bien évidemment. C’est pas le paradis. J’en veux plus de ta carte de fidélité.
Belle Ève, rebelle insatiable, c’était écrit que tu allais souffrir plus tard, papa Dieu l’avait dit, je l’ai moi-même entendu. Ève que je console, prends dans mes bras tendrement, avec laquelle je pleure tendrement.
« J’avais peur de celle que j’étais devenue, évidemment, peur de ce tumulte intérieur que je ne m’expliquais pas et de ce qu’il impliquerait à l’avenir ; mais cette émotion qui m’avait submergé et l’âme et le corps… »
J’ai pensé à toutes les fois où je t’ai désobéi, ai désobéi. Sois rassuré, tu avais raison : Sensible, je ressens des émotions et je souffre. Satisfait ? Comme si ça ne suffisait pas, les animaux souffrent encore plus que nous.
Un beau recueil illustré dont les idées d’insoumission et d’humanisation m’ont enchantée, le tout accompagné d’extraits de Joseph Titus, Jean Bottéro…Gratitude éternelle pour toi, Ève. J’ai passé un bon moment avec cette nouvelle collection. J’avais envie d’en lire plus encore.
Merci Clémence!

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