Contes strigorifiques ou Les Contemplations du mal de Striga. B

𝘾𝙤𝙣𝙩𝙚𝙨 𝙨𝙩𝙧𝙞𝙜𝙤𝙧𝙞𝙛𝙞𝙦𝙪𝙚𝙨 𝙤𝙪 𝙇𝙚𝙨 𝙘𝙤𝙣𝙩𝙚𝙢𝙥𝙡𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣𝙨 𝙙𝙪 𝙢𝙖𝙡
388 pages

« La mort. L’inopportune et maladroite bonne volonté de ce gigantesque abîme de velours. »

Un premier recueil perturbant aux qualités remarquables, profondément ancré dans les racines de la psychée humaine. Pour un public averti heureux de se vautrer dans la mélancolie (suicide, deuil, violence intra-familiale, guerre, cannibalisme …). L’idée originale de départ : Écrire trente histoires à partir de trente mots proposés par ses abonnés. J’avais proposé « Muette », je découvre l’histoire d’une petite fille possédée. Je l’ai beaucoup aimée. La plume poétique de Striyga.B ravit par son élégance, sa maturité et sa profondeur psychologique.
Il se passe des choses terrifiantes dans le calme d’une chambre d’écriture, dans les sombres corridors d’un château, dans la forêt des pires tourments : Remords, culpabilité, addictions… Le côté horrifique ne m’a pas dérangée, ça bascule forcément à un moment donné. Mais mon âme en ressort bouleversée et terrifiée. Contempler l’horreur de notre monde n’est pas aisé.
« Elle ne se l’avouait pas à elle-même et pourtant, dans le corps glacé de cette âme frigide subsistait une infime fissure de contrition… »
J’ai apprécié son exigence à décrire les psychologies déviantes. Chaque conte strigorifique interroge la responsabilité de nos actes, notre âme malade, notre démence. Elle valorise la connaissance de soi, l’écoute de nos émotions, nous met en garde telle une sorcière amie grâce à la magie de la métaphore, le tout dans un style très littéraire. Une lecture dérangeante toujours intéressante.
J’ai beaucoup aimé l’ensemble ainsi que nos échanges. Tu as réussi à me faire pleurer, à me terrifier, mais le meilleur, c’est un certain rêve auquel je pense encore….Bravo!
Bonne continuation à toi. M. Mélie. ^^

« Je rêve désespérément de sauver ces enfants hantés par des flots de cauchemars infinis, conséquences d’insoutenables maux. J’irai jusqu’à creuser dans les abysses infernaux, pour déterrer l’éclat insouciant de leur jeunesse à jamais éteinte, l’étincelle que j’ai moi-même perdue là-bas. »