Service presse

Le contrat de Maureen Demidoff

Édité chez Les ateliers Henry Dougier. A paraître en librairie le 04 Mars 2021.

« Quand tu auras vingt ans, nous te marierons. »

« Ma mère m’avait prévenue. Ce jour-là, elle passa la tête par la porte entrouverte de ma chambre et annonça :  » C’est une affaire réglée. » Puis elle retourna à ses occupations ménagères… »

Nina, sept ans, jeune albanaise des montagnes du territoire de Valbona, apprend qu’elle est promise à un homme beaucoup plus âgé. Selon sa mère, elle sera mariée à vingt ans, c’est décidé. Son futur mari ? un riche entrepreneur craint et respecté, une aubaine pour ses parents et le village tout entier.
« Enfant, je ne me suis jamais demandé si mes parents m’aimaient. Les enfants ne remettent pas en cause l’amour de leurs parents… »
Les années passent, Nina revient chez ses parents après trois ans d’absence, quel accueil ! Douleur, culpabilité, silence, froideur et toujours pas de trace du futur mari ? Évadé de prison ? Nina enquête discrètement, avec l’aide d’un commissaire, sur la trace d’un épervier, en quête de sa liberté.
« Un contrat. Le mot me choque. Je le répète lentement et le garde un instant dans ma bouche. Je le fais rouler comme un caillou pointu entre ma langue et mon palais afin de mesurer réellement ce qu’il représente. Et ce que je suis, moi, dans cette histoire. Un contrat. Un foutu contrat. »
Qui suis-je ? Suis-je définie par ce que les autres attendent de moi ? Puis-je devenir moi sans causer la mort de ma mère-monstre, le déshonneur de mon père ? Mentir afin de protéger les apparences et le semblant d’amour ? Suis-je responsable des malheurs de ma mère ? Comment me libérer de la culpabilité, de la honte et avancer ? Suis-je libre ?
« Oum » puis « Lucia-la-vie-est-une-fête » seront de belles influences féminines dans son développement.
J’ai beaucoup aimé la part psychologique agréablement développée ici. La fin m’a semblé un tantinet extravagante, comme pour souligner encore plus l’ironie de la situation, la folie des adultes. Folie des parents de Nina, du village tout entier, privilégiant l’argent et la réputation au détriment du bonheur et de la protection de leur enfant. La plume de Maureen est limpide, on lit aisément, les chapitres sont courts, le lecteur prend le temps de respirer. Pas de longue description, on va à l’essentiel. De plus, je n’ai pas été gênée par des coquilles, il faut le souligner. Un premier roman agréable à lire, à découvrir. Merci beaucoup Clémence. 🙏
Un sourire de ta mère, à quel prix ?
Bonne chance dans ta vie, Nina. Je te souhaite beaucoup de bonheur loin des rumeurs.

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