Potens d’Ingrid Desjours
Un roman pioché pendant un séjour en famille, l’occasion de découvrir l’autrice Française Ingrid Desjours, diplômée en psychologie clinique.
Une enquête psychologique et noire qui détaille des personnages tous plus suspects et tordus les uns que les autres, Eros et Thanatos réunis. Garance Hermosa, experte en sexo-criminologie et Patrick Vivier, commandant de police sont chargés de l’enquête. Garance infiltre le club très fermé pour personnes surdouées, Potens. Sa personnalité est complexe, son esprit d’analyse intéressant. Mais elle n’est pas lumineuse la séduisante, ni de jour, ni de nuit. Des mots justes et parfois crus sur des actes inavouables, dangereux, des mots qui déchirent le voile des apparences pour mieux révéler la vérité, honteuse, culpabilisante. Je ne peux pas en dévoiler plus. Au départ, Potens réveille les plus sédatés d’entre nous, sept jours après la mort de Félicia, le lecteur témoin du crime, dans la tête de l’assassin, impuissant face à l’acte inéluctable, supplicié devant la toute puissance du criminel :
» Aller jusqu’à toi c’est me perdre un peu plus. Il est tard mais j’hésite à te retrouver. J’erre, je divague et pense à toi, à tes promesses de mille délices qui n’ont enfanté que tourments et désespérance…Pandore insouciante salope que je fuis et qui me chasse… »
Deux interrogations principales obsèdent : Qui est Félicia ? Qui a tué Charlotte ? J’ai aimé ce roman en quatre parties, pour certaines thématiques choisies, la psychologie captivante, plus pour l’ histoire de Félicia et de Garance que pour l’enquête principale finalement, c’est dommage. J’aurais peut-être aimé suivre une narration à la première personne dans la tête de l’assassin, en alternance tout le long du récit pour rester captivée. Un roman qui se lit en deux jours mais une lecture mitigée pour moi. Je réfléchis à lire un autre roman d’Ingrid Desjours pour qui je ne referme pas ma porte à condition de le trouver à la bibliothèque…
Malgré les apparences trompeuses qu’elle cultivait comme des ronces, Garance aimait les gens, avec courtoisie, pudeur, entièrement, mais se détestait au point de tout mettre en œuvre pour qu’ils la rejettent.
crayon de couleuvre
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