J'ai lu

Contes de Printemps de Natsume Soseki

« J’avais l’impression que tout ce qui se mouvait dans la sphère de l’ombre noire de cette jeune fille fanée avant l’âge perdait sa vitalité et se transformait en ruines. »

𝙋𝙚𝙩𝙞𝙩𝙨 𝙘𝙤𝙣𝙩𝙚𝙨 𝙙𝙚 𝙥𝙧𝙞𝙣𝙩𝙚𝙢𝙥𝙨 de Sôseki.
Cent-quarante-huit pages. Traduit du Japonais par Elisabeth Suetsugu.
Vingt-cinq fragments du journal intime de Sôseki au Japon, en Angleterre, rédigés de Janvier à Mars mille-neuf-cent-neuf, dont mes préférés touchent par leur douce nostalgie, leur mélancolie, les descriptions, et se situent au pays du soleil levant.
Pour le bonheur de se perdre dans la contemplation des souvenirs, du quotidien à la rencontre de l’élégance et de l’humilité de ceux qui avancent lentement à pas feutrés, dont l’âme est pareille au « ruissellement de l’eau qui tombe des nuages aux quatre coins de la rizière. »
C’est dans les détails infimes que Sôseki, alors âgé d’une quarantaine d’années, puise sa plus belle inspiration. L’ombre d’une inconnue, la voix d’un proche, une triste fleur, un visage, sont autant de détails dans lesquels s’abandonner.
Faire silence et enfin s’attarder sur l’essentiel.
Une lecture apaisante, une invitation à ralentir.
Bonne soirée.

« À contempler le feu, pour la première fois, j’ai ressenti la douceur de ce jour. Je suis resté un long moment les yeux fixés sur la cendre qui, peu à peu, se mettait à blanchir. »

« Combien de vains printemps s’étaient-ils écoulés, ne laissant plus que leur parfum évanescent dans le passé qui se cachait derrière les cheveux noirs, derrière les yeux noirs de cette femme ? »

Bienvenue sur mon site. Mes lectures: Emprûnts de bibliothèque, achats en librairies indépendantes, brocantes... Partages hebdomadaires Retrouvez-moi aussi sur instagram crayondecouleuvre@gmail.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *